Non , la psychanalyse, ce n’est pas …
Non, la psychanalyse ce n’est pas : “Allongez-vous, c’est la faute de votre mère.” »
« La psychanalyse ?
– C’est long.
– C’est cher.
– On vous parle de votre mère. Toujours.
– Et puis Freud, franchement, il a dit plein de conneries. »
Combien de fois ai-je entendu ces phrases ?
Et combien de fois ai-je vu des discours qui confondent la caricature de la psychanalyse avec ce qu’elle est aujourd’hui : une clinique rigoureuse, vivante, en dialogue avec son époque.
Dans De quoi la psychanalyse est-elle le nom ? (Roland Gori, Denoël, 2010), l’auteur rappelle avec force que la psychanalyse n’est ni un vestige du passé, ni une doctrine close. C’est une manière de penser le sujet humain dans toute sa complexité, sa conflictualité, et sa singularité – à rebours des normes et des impératifs de performance.
La psychanalyse actuelle n’ignore ni les nouvelles parentalités, ni les traumas collectifs, ni les enjeux sociétaux.
Elle n’est pas incompatible avec les TCC, les neurosciences, ou la philosophie, mais elle ne se laisse pas non plus réduire à une grille de lecture unique. Elle travaille dans l’écart, dans l’entre-deux, dans le temps long de la parole et du sens.
Non, ce n’est pas toujours un divan.
Oui, parfois c’est en face-à-face, en institution, en visio, en cabinet ou ailleurs.
Ce qui compte, c’est le cadre, la relation transférentielle, et l’espace donné à ce qui ne se dit pas autrement.
Alors non, ce n’est pas la faute de votre mère.
Et non,
…une psychanalyse ne dure pas forcément plusieurs années, ni ne vous enferme dans le passé. «
Prenez soin de vous
Peggy


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