Lettre aux victimes de pervers narcissiques ,
” Au départ de leur rencontre, il jouera à être le meilleur des maris, à aimer ce qu’elle aime, a apprécié ce qu’elle apprécie, à lui donner une importance et une valeur tel un amour idéal, une âme sœur dans le seul but qu’elle se confie, sans se soucier, à cœur ouvert, afin qu’elle se lance à corps perdu dans cet amour destructeur pour lequel elle abandonnera toute sa vie.
Dès qu’il sentira qu’il est en elle et qu’elle le ressent , il l’attrapera tel un appât, il l’enfermera, l’emprisonnera et il jouera aux vases communicants afin de s’approprier sa joie, son bonheur, sa vie, ses qualités, et de rejeter sur elle ses défauts , ses échecs, sa négativité afin qu’il excelle dans sa conception de sa perfection en société, qu’il évolue, qu’il grandisse tel un roi élaborant son empire en critiquant ses pions dans le but que sa reine ait pitié de lui et le défende contre tous afin qu’il ne soit pas en échec.
Elles furent, elles étaient des mères, des femmes, des “femme-enfant” indépendantes, joyeuses, pleines de vie, très souvent dans l’empathie et l’altruisme, dans le « don de soi pour le bien être d’Autrui », des personnes à haut potentiel ayant, malheureusement, une dépendance affective, une position de « sauveur ».
Ces femmes ont très souvent une blessure importante qu’elles transportent dans leur quotidien émotionnel et qui les fait toujours souffrir ; blessure que le pervers narcissique va écouter en feignant de s’y intéresser afin de l’utiliser contre elles et les placer dans une souffrance telle qu’il les mettra ko dès que sa phase de « séducteur, de dompteur, de chasseur » sera terminée.
Ce Ko sera ressenti comme une surprise, une incompréhension, une stupéfaction face au changement radical de comportement dont elles seront désignées coupables.
Ensuite il va s’amuser à entretenir ce KO , il va la plonger dans le noir et dès qu’elle lèvera la tête, il fera en sorte qu’elle retombe afin qu’elle reste dans la noirceur de sa piètre existence:
»je suis vidée et tellement épuisée « « j’aimerai juste dormir » « aider moi à être au calme juste quelques heures que je puisse respirer « » j’aimerai me faire hospitaliser pour être tranquille un moment » « vous êtes ma dernière chance, je ne peux plus vivre comme ça, tout ça doit s’arrêter » « sauvez moi » « je veux que ça s’arrête, je n’en peux plus » »je ne respire plus » »j’ai l’impression de suffoquer , d’étouffer, de tomber »
Jamais plus ces femmes ne redeviennent celles qu’elles étaient avant ; leur état d’Etre change pour toujours ; leur guérison est longue, lente et très éprouvante ; le travail qu’elles doivent faire sur elles est un travail de labeur qui demande beaucoup d’énergie alors qu’elles sont déjà épuisées…
Elles n’ont malheureusement guère de choix dans ce type de relation : soit elles restent et meurent à petit feu psychologiquement et émotionnellement jusqu’au suicide pour certaines ; soit elles partent pour se sauver en sachant qu’il est essentiel de ne jamais revenir ; cet éventuel retour plaçant le pervers narcissique dans une situation de pouvoir, de satisfaction, de contrôle, de maitrise de sorte que son comportement de « bourreau » en sera accentué afin que sa victime n’en ressorte jamais de son emprise.
En conclusion de cette introduction, je ne peux qu’affirmer le coté vital pour ces femmes de prendre de la distance, de se détacher de ces personnalités dangereuses, toxiques, nocives afin de sauver leur vie, leur âme, leur être”
“Pour que ce jour compte”,
Peggy L
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